Les principaux aspects qui ont évolué
Conception d’une séance d'enseignement
Mon premier stage m’a permis de faire évoluer ma représentation du métier sur divers points.
Par exemple, avant ce stage de pratique, j’avais idée assez floue sur la conception d’une séance d'enseignement. Je pensais qu’il suffisait juste de s’appuyer sur un manuel scolaire, ces connaissances et les BO pour concevoir une séance comme bon nous semble, sans que celle-ci soit particulièrement structurer. Ainsi, je me suis rendu compte qu’une séance doit être structurer en 4 parties. Une séance doit commencer par une accroche, donc un exemple/une situation qui propose/pose un problème aux élèves. Puis il s’en suit une activité qui conduit l’élève à prendre une part active en « apportant sa réflexion », à travers une tache à réaliser. Ensuite, un temps de mutualisation des observations des élèves lors de l'activité ou du TP, pour conduire les élèves à « rappeler des exemples analogues, des souvenirs de lectures ou d’exercices écrits » afin de faire un bilan oral des observations des élèves. Enfin, la séance s’achève avec une trace écrite, qui est le bilan de la séance.
En plus de cela, il faut bien évidemment s'appuie sur le BO, afin de savoir ce dont les élèves doivent apprendre, mais aussi connaître leur prérequis. Il faut également à travers notre séance cibler la compétence et capacité que l'on cherche à faire travailler chez nos élèves. Il est important d'anticiper d'éventuels obstacles, ou bien les hypothèses suivant la capacité travaillé.
Eléments clés
Comment les élèves prennent du plaisir à être en classe
Un autre point, en rapport avec la modification de ma représentation du métier à évoluer, celui qui permet au élève de prendre du plaisir à être en classe. En effet au début du semestre lorsque cette question m’a été posé j’ai répondu la phrase suivante : Les élèves ont du plaisir à être en classe lorsqu’ils ont un prof passionné par son métier et qu’il a envie de transmettre cette passion.
A présent je répondrais plutôt : que les élèves prennent plaisir à être en classe, lors qu’il y a une bonne ambiance, un climat de confiance et de bienveillance. Ainsi cela sera propice à l’apprentissage et un mode de fonctionnement efficace et pertinent pour les activités. De plus, l’élève prend plaisir à être en classe lorsqu’il est impliqué dans une tache et qu’une dynamique d’échange et de collaboration par binôme/groupes est instaurer. Enfin, l’élève prend plaisir à être en classe lorsqu’il a mis du sens à l’apprentissage, lorsqu’il a compris l’intérêt que les SVT lui fournit, pour cela il faut les aider à construire avec le sens des apprentissages.
Qu'est ce qu'un enseignant
Enfin, ma représentation de ce qu’est un enseignant à également évoluer. Avant, je pensais qu’être un enseignant consistais à transmettre un savoir à des élèves et de les accompagner pendant leur apprentissage. Mais en réalité c’est bien plus que ça, être enseignant c’est participer à la construction de la société en transmettant son savoir et en valorisant les compétences des élèves. Etre un enseignant c’est aussi s'adapter au profil de chaque élève, pour lui permettre de développer son potentiel et lui transmettre les valeurs de la République. Pour relever ces défis, l'enseignant n'est pas seul. Guidé par l'ambition de favoriser la réussite scolaire des élèves dont il a la responsabilité, l'enseignant doit mobiliser des compétences didactiques et pédagogiques dans l'enseignement d'une ou plusieurs disciplines mais également relationnelles. Comme tous les autres métiers, enseigner s'apprend tout au long de la vie, pour approfondir ses savoirs, faire évoluer ses méthodes, s'approprier les innovations ou acquérir de nouvelles compétences, en intégrant le numérique à notre pédagogique et en se formant et en ce corrigeant/ s’adaptant.
Qu’est-ce que je souhaite transmettre en termes de valeurs, d’éducation ?
“Grâce au métier d’enseignant de SVT, qu’est-ce que je souhaite transmettre en termes de valeurs, d’éducation ?”
Voici ce que j’ai répondu avant de commencer ma formation :” Je souhaite faire aimer les sciences à mes élèves, qui prennent du plaisir à apprendre cette matière. Je souhaite également être présente personnellement s’ils ont un problème (harcèlement, difficulté scolaire ou familiale). Je souhaite « les pousser vers le haut », les motiver, les aider à trouver leur orientation. “
A présent, grâce aux cours de Madame Olivo j’ai appris de nombreuses choses en étudiant le code de l’éducation et le référentiel de compétences des enseignants au BO du 25 juillet 2013.
Ainsi, voici ce que je répondrai actuellement :” grâce au métier d’enseignante de SVT, je souhaite permettre aux élèves d'acquérir une conscience morale leur permettant de comprendre, de respecter et de partager des valeurs humanistes de solidarité. De plus, je veillerai à encourager leur autonomie, leur esprit critique et de coopération. Mais pas dessus tout, j’ai pour ambition de lutter contre toute forme de discriminations et de dévalorisation entre élèves, ainsi que de leur faire comprendre un principe fondamental: celui de la laïcité".
Comment les élèves apprennent-ils ce qui est enseigné ?
Concernant cette question voici ce que j'avais répondu en début d'année : “Les élèves apprennent grâce à des leçons (en les écrivant, en les relisant plusieurs fois), des schémas, des documents, en étant intéressé et captivé par l’enseignant. Ainsi, ils peuvent chercher davantage d’information dans des ouvrages ou sites internet.”
Suite aux divers enseignements que l’on a eus durant cette année de Master 1, j’ai pris conscience de l’existence de nombreux facteurs permettant aux élèves d’apprendre ce qui est enseigné.
Ainsi, pour qu’un élève apprenne ce qui est enseigner, il faut :
1) Organiser la pensée de l’élève, qu’il puisse avoir des structures mentales.
C’est d’ailleurs ce qui est expliqué dans la théorie du constructivisme élaborée par Piaget. Selon lui, la pensée est fondée sur des structures logiques qui l’organisent. En interagissant avec son milieu, l’apprenant reconstruit le réel en l’organisant mentalement, grâce à ses structures mentales. Ainsi, il acquiert de nouvelles connaissances à partir de ce qu’il sait déjà. Dès lors, l’élève peut assimiler de nouveaux savoirs ou savoir-faire en les organisant par rapport à ce qu’il a déjà construit. Ou bien, si les anciennes connaissances sont en contradiction avec les nouvelles, ou si les structures logiques de l’apprenant sont insuffisantes, il y a conflit cognitif. Le sujet doit alors les déconstruire pour reconstruire à un niveau supérieur. Dans ce cas, il peut être intéressant de créer un conflit socio-cognitif entre les élèves pour qu'ils confrontent leur représentation. C’est donc un deuxième facteur qui permet aux élèves d’apprendre ce qui est enseigné.
2) Des interactions avec le milieu et son entourage
Dès lors, utiliser une approche constructiviste, avec un conflit socio-cognitif par exemple, permet aux élèves de déstabiliser des obstacles et d’apprendre en interaction avec autrui. De plus, cela permet de placer l’élève en tant qu’acteur de son apprentissage. L’enseignant est alors un intermédiaire entre l’enfant et le savoir, non le détenteur du savoir. Il guide, il accompagne. Cela implique de faire confiance à l’enfant et de croire en ses ressources pour l’aider à progresser. Enfin, un dernier facteur qui est également important pour permettre aux élèves d’apprendre est le suivant :
3) Donner du sens aux apprentissages
Pour cela, il est important de partir du concret puis aller à l’expérimentation /modélisation/ ou autre et de revenir à du concret, afin que l'élève comprenne l'intérêt sur ce qui est travaillé. En effet, dans l’article de M. Develay, il est dit que « Le sens se construit dans sa dimension sociale lorsque l’élève peut trouver un rapport de fonctionnalité dans des connaissances enseignées. » (Michel Develay, 1994). Il faudrait donc aider l’élève à trouver un intérêt fonctionnel dans chaque activité. C’est prendre le temps d’amener chacun à comprendre, à construire le sens de ce qu’il est en train d’apprendre.
Bibliographie
Michel DEVELAY (1994) Le sens dans les apprentissages : du désir au passage à l'acte.
Bilan de ma formation
Points forts ? | Points faibles ? |
Aisance à l'oral Bonne réussite lors des écrits à réaliser chez soi Assez bonne maîtrise des connaissances en géologie. Très motivé à réussir, remise en question quand il le faut |
Difficulté pour gérer mon temps de préparation lors des oraux ou des écrits du CAPES Maitrise fragile en biologie ! Accepte difficilement de ne pas réussir quelque chose rapidement
|
Comment je compte pallier ces points faibles ?
Je compte réviser d'avantage mes cours de biologie, tout en conservant et en augmentant mon niveau en géologie. Pour réussir à mieux gérer mon temps, il faut que je fasse d'avantage d'entraînement type CAPES pour être bien préparée.
Enfin, il faut que je garde en tête que c'est en faisant des erreurs que l'on progresse et que j'accepte de ne pas réussir tout, tout de suite. Et plutôt que je réfléchisse à de nouvelles stratégies pour réussir lorsqu'il y a quelque chose qui bloque.